Le train en Chine

En Chine, le voyageur qui omet de se deplacer en train, se prive d'une experience unique et inoubliable. Que du jamais vu ! L'aventure commence lors de l'achat du billet. D'abord se frayer un passage dans la foule des gares. Puis le choc devant un tableau a double entree de 3m sur 5 en chinois. Une fois la destination reperee, faire la queue devant le guichet en defendant sa place, car les chinois sont de gros resquilleurs.
Quand notre tour arrive, bien se faire comprendre, sachant que, autant que la destination, c'est le numero du train qui est important.

il ne s'agit pas de se tromper en montrant avec les doigts le nombre de place a reserver, car les gestes pour designer 1,2,3 ... sont completement differents des notres.
Un jour, on nous a servi 8 oeufs au plat pour le petit déjeuner, alors que nous n'en souhaitions que 2. Mais le 2 exprimé avec les doigts (le pouce et l'index) est lu comme un 8 par les chinois.

A tout cela s'ajoute l'option confort : siege dur ou siege mou, couchette dure ou molle! Cote mou, on a toutes les chances de bien dormir dans une cabine bien close à 4 couchettes, cote dur, c'est une cabine a 6 couchettes ouverte a tout vent. Le repos est moins garanti.


En fait, il y a une grosse contrainte à prendre le train : on doit acheter les billets au moins un jour à l'avance et plutôt depuis la gare de départ. Même s'il est bon d'acheter son billet la veille, l'autobus est plus souple et la fréquence des départs permet d'amortir un échec éventuel. 

Dans les gares, ce qui étonne le plus c'est la foule, le flux énorme de voyageurs. Dès qu'on entre dans la gare, muni de son billet, il s'agit de repérer le bon endroit pour attendre le train, c'est à dire les immenses salles d'attente identifiées par le numéro de notre train. Une salle par train! Les voyageurs sont pré-triés une heure à l'avance et s'entassent tous là, serrés comme des sardines, assis ou debout au milieu des gens et de leurs nombreux bagages.

A une annonce au micro, pas besoin de comprendre le chnois pour comprendre qu'il s'agit de nous, de notre train : comme un seul homme, la foule se dresse et se précipite vers le quai avec armes et bagages.

LE CHAOS !
Commence là un long cheminement, d'escalier en escalier (il faut bien progresser au dessus des voies) dans une foule rapide et compacte. Aux points névralgiques, des employés donnent des ordres dans un mégaphone.